mercredi 28 septembre 2016

Deftones & The Texas Chainsaw Dust Lovers



Deftones – Gore :


Leur précédent disque est un chef d’œuvre ! C’est vrai Koi No Yokan, c’est un incontournable du groupe et de l’année 2014. Comment la bande à Chino allait-elle pouvoir enchainer, surtout après la mort de Chi leur bassiste et de divers pépins ?
Et bien par un autre chef d’œuvre, pardi ! Gore est différent du précédent, moins facile à dompter, moins évident, il faut plusieurs écoutes pour en saisir les nuances, les trésors. Prayer/Triangle illustre bien le changement ! Ça part tout doux (relatif le doux) ! Gimmick torturé et riff qui matraque ! Acid Hologram enfonce le clou dans la noirceur avant que Doomed Users vous achève ! Riff ultra lourd (Doom !!) ; Titre aussi violent qu’il est entrainant ! L’une des grandes réussites du disque !


Bon Geometric Headress pilonne direct lui aussi, mais le refrain calme le jeu ! Une des caractéristiques de Chino, c’est qu’il gueule (un peu) moins tout du long de ce Gore. Hearts/Wires calme un peu le jeu, avec cette intro très atmosphérique mais, c’est pour mieux introduire un riff monumental par la suite. Un titre bourré d’émotion. On peut aussi noter  sur ce disque, les nombreux changements d’ambiances, souvent au sein d’un même morceau.
Pittura Infamante paraitrait presque joyeux après ces titres plombés. Il est entrainant et lumineux. Ça dure un peu avec Xenon, qui propose un riff encore doomesque, écrase tout sur son passage, mais le refrain, lui, est plutôt léger (bon, tout est relatif avec Deftones !). (L)MIRL : entame dépressive, triste, même si le refrain, là aussi, semble plus apaisé (guitare lumineuse !).


La suite est violente ! Gore possède encore un de ces riffs atomiques dont le groupe a le secret ! Doomesque, là aussi ! Chino hurle comme un possédé. Addictif ! Ensuite c’est l’heure du guest, comme souvent dans leurs albums. Encore du lourd d’ailleurs (comme avec  J.M. Keenan, Serj Tankian, Max Cavalera…) car la guitare lumineuse de Jerry Cantrell (Alice In Chains) ça fait des frissons partout ! Le solo est plus qu’inspiré, le titre superbe ! Et ils n’ont pas envie de s’arrêter : on croit que c’est fini et un énorme riff fini de vous achever ! Énorme final !

Comme sur le dernier titre, le rageur Rubicon, sorte de parenthèse positive qui ne semble pas vouloir s’arrêter. C’est encore une rythmique martiale qui referme ce superbe opus !



Il parait que Carpenter (guitariste), n’était pas friand de la tournure que prenait ce disque dans sa composition. Si bien qu’il n’a pas beaucoup participé à l’élaboration de Gore. En espérant qu’il n’y ait pas brouille. J’en veux tous les jours des albums aussi bons !


The Texas Chainsaw Dust Lovers – Me and the Devil :


Ouais, ce groupe m’a mis une énorme claque, lors de leur première partie de Black Rainbow à la Scène Michelet. Du Rock burné inspiré par les grands espaces américains avec sa musique de rednecks, ainsi qu’une certaine attirance pour la musique de films (la première partie de Leaving Town, très « Il était une fois dans l’Ouest » !).



Comme leur précédent EP, la production, in your face, est aux petits oignons ! TCTDL jouent sévère et, si on y ajoute un excellent chanteur, je ne vois pas pourquoi ce groupe ne pourrait pas aller loin ! Comme je l’ai dit lors de mon compte rendu de concert, je retrouve des ressemblances avec QOTSA (le solo sur My Lover of the Moon), Clutch ou les français de Bukowski ! Tiens, on dirait aussi par moments une sorte de Calexico énervé (voir le break dans Summer Spleen !). C’est excellemment écrit, les riffs donnent envie de grimper aux rideaux, les refrains de crier à tue-tête… Allez les gens, soutenons nos groupes français. Plus ça va, moins ils n’ont de choses à envier à nos groupes fétiches anglo-saxons. Et pis sur scène ça déchire ! Et pis c’est pas cher d’aller se faire botter le cul dans nos petites salles de concert. 8 titres jouissifs !

Et pis à + les rockeurs (et euses) !

Arno

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