vendredi 29 avril 2016

Birth of Joy : Stereolux 28/04/16



Birth of Joy

    Je passe rapidos sur la première partie dont je ne me souviens pas du nom (je sais, j’ai honte). J’ai passé un bon moment, mais ce Punk basique (tchack poum !) est un poil monotone. Passons au plat de résistance, avec fromage et dessert en sus !

 Photo de leur live à l'Ubu (Rennes)

    Après deux rendez-vous manqués, je fus très excité d’enfin voir ces bataves sur scène. Ayant découvert le groupe sur internet avec son second disque Life In Babalou, j’ai pris de suite une énorme claque !
    Birth of Joy c’est un groupe atypique mais avec quelques référence marquée ! C’est comme si, en schématisant vulgairement, Ray Manzarek des Doors jouait avec un groupe Stoner. Ray, parce qu’il n’y a pas de bassiste et c’est l’excellent Gertjan Gutman qui s’en occupe avec ses claviers, en plus du doublage de la guitare et ses parties Free très inspirées (Raaaaahhhh ce son d'orgue !!). Complètent le tableau, Bob Hogenelst batteur bucheron exceptionnel (ses solos ne sont pas chiants !) et Kevin Stunnenberg, guitariste/chanteur /frontman (c’est le seul qui peut vraiment bouger… et il assure plutôt bien.


    Birth of Joy, c’est un enchainement de hits ! Oui, je sais, ils ne sont pas très connus, mais je peux vous assurer que leur discographie est remplie de tubes qui n’attendent que vous. Rock, Boogie sur vitaminé, Stoner qui pilonne, jam improvisées (vu la tête du guitariste, par moment, il y a quelques passages qui n’étaient pas forcement prévus !), Demi-balades bourrées d’émotion… Bref, Rock & Roll à donf’, joué parfaitement (putain de focking solos !). Kevin parle en français dans le texte, nous dis qu’il est malade et que sa putain de voix l’emmerde. Bon, même avec la voix abîmée, il assure grave ! Virant voix éraillée sur certains passages, mais rendant le moment encore plus sauvage.


    Birth of Joy c’est un groupe qui rend le public est fou de bonheur ! Tous ces sourires sur les visages et tous ces gens qui dansent frénétiquement, ça fait plaisir ! 1h45 de show, tendu, bouillant, intense, trippant… Les mecs sont très jeunes mais possèdent déjà la classe des grands. S’ils passent près de chez vous ne les loupez pas ! Braquez le guichet, volez votre place (pas besoin : 14€, mais c’était complet !)… mais ne loupez pas cette occasion de voir un groupe comme celui-ci !

 Instant immortalisé ! Je suis derrière eux...

    Bref, Birth of Joy, c’est : un groupe excellent ; qui n’est pas assez connu ; un groupe d’avenir ; la vie !

Bises les rockers (euse) !

Arno

mardi 12 avril 2016

The Last Shadow Puppets & Ray Lamontagne



   A tous ceux qui me disent ou pensent que je n’écoute que de la musique de sauvages, je leur réponds : allez vous faire f**** écouter les disques qui suivent !! Vous verrez que je ne suis pas qu’un mec énervé, et amateur d’une seule musique ! Satanés préjugés…

Ray Lamontagne – Ouroboros :


    Douceur et volupté, voilà ce qui me vient à l’esprit lorsque je pense à la voix de Ray. Douce, juste voilée, apaisée, il chante comme un souffle. Homecoming est totalement dans cette veine. Un titre de 8mn, qui prend le temps, où le piano prend les commandes, tout doucement porté par cette voix vaporeuse. Un peu comme dans un rêve. On plane à 15000… C’est beau, tout simplement. Ensuite c’est un titre mid-tempo bien funky qui s’appelle Hey, No Pressure qui poursuit le songe. Voix doublées, riffs de guitare très rapidement mémorisable et es arrangements qui me rappellent l’album solo de Jim James (leader de My Morning Jacket).

    Normal, quand on sait que Jim est le producteur du disque et y joue de multiples instruments. The Changing Man, malgré son riff de gratte plus « agressif », continue sur la lancée des deux morceaux précédents. Ce titre forme avec While It Still Beats, une longue pièce de Rock aux limites du Prog’. Titres habités qui finissent la Part One ! Oui, le disque est fait pour le format vinyle : deux parties distinctes aux ambiances différentes. 


    La fin de cette face pourrait être interprétée par le moment où la lune cache complètement le soleil, durant une éclipse. L’intensité y étant au zénith, musicalement et vocalement, avec ces chœurs quasi célestes. Seulement mon interprétation mais, en rapport avec cette pochette, qui m’a inspiré ce possible scénario. Ça colle extrêmement bien avec la musique, en tout cas !

    Avec  la Part Two, on retourne dans cet état second et cotonneux (In My Own Way). Titre qui rappelle encore furieusement Regions of Light and Sound of God, superbe disque de Jim James. J’en ai déjà vanté ici les qualités, d’ailleurs ! Titre enchainé au titre presque "religieux" Another Day. Ce dernier s’enchainant directement à l’instrumental, et très Floydien (ou Jonathan Wilsonien), A Murmuration of Starlings. La guitare, mise en avant, ce jeu et ce son si particuliers étant certainement un hommage au grand David Gilmour


    Wouldn't It Make A Lovely Photograph termine cette seconde face (Part Two). Les quatre titres formant comme une seule et même plage de musique, le temps passe très très vite et le « réveil » un poil brutal (la musique coupant nette !). Original, même si un peu perturbant. Enfin, ce Ouroboross est une œuvre très travaillée où le contenu (comme le contenant) fait totalement voyager.



The Last Shadow Puppets - Everything You've Come To Expect :


    Pour ceux qui viennent de se réveiller, ce groupe est formé de Miles Kane (ex-Rascals) et d’Alex Turner (Arctic Monkeys). Un premier album est sorti en 2008, le génial et acclamé The Age of the Understatement. La musique, c’est la classe : Pop sophistiquée et sans âge, qui rappellent les chansons parfaites des sixties, les musique de films (cordes étant omniprésentes, guitares jamais saturées (ou très sporadiquement !), avec voix doublées et des recherches dans les arrangements.


    Avec ce second disque (très attendu !!) , le terrain est déjà balisé (Ils ne sont pas passés au Death Metal !). C’est toujours cette bonne Pop qui pue la classe. Il faudra peut-être plus de temps aux auditeurs pour bien rentrer dedans. Mais bon, avec quelques écoutent vous allez de nouveau succomber !

    Et puis des titres du calibre de Everything You've Come to Expect (quel clip !!) Aviation, Pattern ou Bad Habits (et ses cuivres fougueux !), ça achève n’importe quel amateur de « belle » musique ! C’est aussi la variation des ambiances qui réussit à cet opus (il y a des réminiscences de QOTSA dans Use to Be My Girl !). L’alternance entre chevauchées imparables et slows classieux est aussi une marque de fabrique (The Age OfUnderstatement entrainant, le délicat My Mistakes Were Made For You, sur le premier !).


    La pochette est sublime, l'album travaillé avec toujours ce soucis des détails (titre de l'album, titres des morceaux, arrangements soignés, clips sublimes...). La musique, l'enveloppe et l'image forment un tout, posant le cadre ! Les deux compères ont encore réussi leur coup (moins l’effet de surprise !). De la belle ouvrage, comme le dirait l'artiste devant son œuvre !

Allez, bisous baveux les rockeurs !

Arno

mercredi 6 avril 2016

White Denim & The Heavy



The Heavy – Hurt and the Merciless :


    Bon, c’est à chaque fois pareil avec ce groupe ! Première écoute, on se dit que rien ne change. The Heavy fait du The Heavy ! La deuxième, tu te dis qu’il y a des passages pas mal quand même ! Et à la troisième, tu bouges du cul, ou tu chantes à tu tête les refrains (Miss California ! Slave to Your Love !...), ou tu tapes du pied et balance la tête, ou, souvent, tout ça à la fois !


     La musique oscille encore entre Rock furieux, Soul racée, Ska nerveux et Funk poisseux. Les cuivres sont toujours aussi présents, et donnent une chaleur supplémentaire à cette musique. Since You Be Gone, titre inaugural met direct dans le bain avec ses cuivres entrainant, cette gratte balisant le terrain et toujours cette voix puissante de Kelvin Swaby ! Putain, ça pulse ! Et encore, What Happened to the Love ?, niveau intensité, dépasse encore le niveau. Not The One, c’est un Funk bien bas du cul, les cuivres augmentant l'effet de cette rythmique implacable. Bref, cette musique vous réservera de nombreuses surprises à chaque nouvelle écoute, tellement la qualité et la finesse d’écriture est au rendez-vous (que l'on doit au guitariste Dan Taylor, celui-ci étant le principal compositeur).


     Je le répète, il est nécessaire d’insister avec The Heavy, sauf si vous ne tombez pas direct amoureux. Mais, je vous préviens aussi, cette musique est addictive, et une furieuse envie de remettre le disque va vous prendre… et ensuite c’est la discographie complète du groupe qui va y (re)passer (si vous ne connaissez pas, foncez !!) !

The Heavy, c’est la vie !



White Denim – Stiff :


    Tout d’abord, quelle pochette de disque ! Humour absurde qui colle très bien avec cette musique originale. J’ai découvert ce groupe avec les bons conseils d’un membre du forum des Grandes Z’oreilles. Une musique qui peut paraitre insignifiante aux premiers abords mais qui s’inscrit durablement dans la tête. Quoique, Had 2 Know (Personnal), démarre sur les chapeaux de roue !


     Ici, Rock enjoué, excellemment interprété ! (ils se sont améliorés les pépères !). Ensuite Ha Ha Ha Ha (Yeah) ressemble à Stevie Wonder qui se serait mis au Rock. Super entrainant et assez surprenant ! Le reste c’est du Punk qui fricotte avec de la Soul (Take it Easy), tout en flirtant avec le Funk ((I’m the One) Big Big Fun), en même temps ! C’est, à la fois cool et tendu, décontracté mais sérieux, léger mais appliqué… comme le surprenant Holda You (I’m Psycho) qui termine en pure folie musicale, avec solo de gratte très inspiré. Et plein d'autres petites plages bourrées d’énergie et de feeling (Real Deal Momma, au charme sixties ! ; ou Mirrored in Reverse, bien puissant).


     Un album qui passe vite, mais un disque qui marque et, très important, qui donne du plaisir ! Et puis, un groupe qui termine son disque en remerciant ses auditeurs (Thank You, avec des contretemps marqués par le Jazz), cela mérite qu’on n’y jette une oreille ! Non ?

Bises à vous les rockeurs !!

Arno

lundi 4 avril 2016

Black Mountain & Iggy Pop



Iggy Pop – Post Pop Depression :


    Voilà une annonce de collaboration qui m’a fait de suite bander ! Iggy Pop, parrain du Punk et du Rock le plus crasseux, faisant un disque avec l’un de mes héros de jeunesse, Josh Homme, l’homme au parcours impeccable. Un mec que je suis depuis Kyuss, que je n’ai jamais lâché et qui ne m’a jamais déçu !

    J’avoue, que j’ai mis pas mal de temps à amadouer ce disque ! Parce que j’y retrouve beaucoup de passages qui me rappellent le travail passé de Josh. Comment ne pas voir de parallèle entre Into The Hollow et American Valhalla ; la fin orchestral de Sunday qui ressemble aux fins de titres de certains QOTSA, le côté Rock « craspouille » comme peut l’être …Like Clockwork… et je pourrai en trouver d’autres !


    Mais, malgré ces éléments gênants (pour ma pomme), ce disque est d’une classe impeccable et la qualité d’écriture fait la différence avec beaucoup de sorties récentes. Iggy croone comme un beau diable avec un backing band de haute volée : Dean Fertita, homme à tout faire chez QOTSA, ou Dead Weather ; Matt Helders, génial marteleur chez les Arctic Monkeys ; le grand rouquin en chef d’orchestre, avec sa guitare si reconnaissable.

    J’ai même pensé à une suite de The Idiot (comme beaucoup), quasiment 40ans après. On y retrouve une ambiance poisseuse particulière, des titres qui donnent envie de bouger son cul sur la piste tout en gardant un côté dangereux. Mes coup de cœur sont : Sunday qui fait passer par tous les états ; In the Lobby bancale mais terriblement attachante et complètement déglinguée ; German Days hommage moqueur aux allemands ; et surtout Paraguay, monstrueux titre qui termine en apothéose, une sorte de jam habitée où Iggy déclame en parlant. Génial titre !


   Pas la claque assurée (désirée !), mais un sacré putain de disque quand même !

Black Mountain – IV :


    Quatrième disque des canadiens et quel retour ! Le précédent, Wilderness Heart, avait divisé les fans (moi j’aimais beaucoup !). Avec IV, je pense que le groupe va de nouveau rassembler. On retrouve ces riffs monolithiques mélangés à ces nappes de claviers Prog, et ces deux voix si caractéristiques du groupe. La voix de Stephen McBean et celle d’Amber Webber. J’ai toujours trouvé à cette dernière un timbre qui peut rappeler celui de PJ 


    Ça commence par un titre marquant : Mother of the Sun ! Tout y est ! Ambiance planante, riffs en plomb massif, solo de gratte majestueux, variation des ambiances ! Ensuite, c’est festival, avec de multiples moments marquants. Si la pochette et le titre du disque révèle des hommages aux plus grands (selon ce que chacun va y voir : IV qui rappelle Led Zep et Black Sab ; les flammes de Wish You Were Here ; certaines pochette « baroques » de Hypgnosis…), la musiques et ses ambiances sont parfois aussi connotées ((Over and Over) The Chain pourrait être une suite à Shine On You Crazy Diamonds ).


    Mais c’est toujours bien fait et avec la patte Black Mountain. Une musique qui sent bon les seventies mais qui reste quand même très actuelle ! On oscille entre moment planant (Line Them All Up ; (Over and Over) The Chain ; You Can Be Dream ; Crucify Me...), décharges d'énergie pures (Florian Saucer Attack ; Constellations ; ), petite bombe Pop (Cemetery Breeding) ou un peu tout ça à la fois (Mother of the Sun ; Defector ; Space to Backersfield) !

    Je suis, encore une fois, sous le charme !  

A très bientôt le Rockers !

Arno