samedi 31 octobre 2015

Ryley Walker (Soy Festival)

Nantes, 30 octobre


    Ryley Walker, la révélation Folk de cette année (pour ma pomme !) ! De passage à Nantes, dans le cadre du festival éclectique Nantais SOY ! Je n'ai pas hésité longtemps à prendre une place.

    Bon, pour s'en débarrasser, parlons des choses qui (me) fâchent ! Ryley est le premier à jouer ce soir, ce qui fait que j'ai loupé le début de son court set. La faute au changement de programmation ? Sûrement, car, au final, il fait un peu tâche avec ce qui va suivre ! Premier à passer, le public est plus que parsemé : les gens sont assis sur les gradins et laissent vide, l'espace entre la scène et les-dits gradins. Drôles de sensations...


    Du coup, je n'ai vu que seulement trois titres joués lors de cette soirée... Par contre, quels titres et quelle interprétation ! Des titres méconnaissables. Ryley, qui est habité sur disque, est carrément en transe. Sur scène, c'est puissance dix ! Il est à la sèche, amplifiée et bardées de pédales d'effets. Il varie sa voix, entre chuchotements et cris qui glacent le sang. Il accompagné d'un contrebassiste qui jouent peu de notes, mais les notes essentielles et qui me rappelle Talk Talk (de Spirit of Eden et Laughing Stock). Un claviériste sort des notes chaudes, tout comme le guitariste à l'électrique. Les silences sont aussi importants que les notes qui sortent des instruments. J'ai été complètement scotché durant ce moment, comme en apesanteur, le temps s'arrêtant pendant ces quelques minutes...

    Après les dernière notes, j'ai mis du temps à redescendre, regardant (avec mon pote Lolo) les zicos ranger les instruments et leurs amplis sans âge. Nous sommes allés nous remettre de ce moment avec une (bonne) bière de Bouffay salvatrice. Et nous sommes tombés sur Ryley, avec qui nous avons tapé la discute ! Très sympa ! Je lui ai dis qu'il avait sorti l'un des meilleurs disques de cette année, tout en lui demandant quels titres, de ce fabuleux disque, il avait joué ce soir. Aucun !! Et il doit sortir un nouveau disque (très prometteur, vu ce que l'on a entendu ce soir !) en mars prochain et compte bien revenir du côté de Nantes en 2016 (il nous a dit, en substance, qu'il adorait la France, ses paysages, ses châteaux au bord de la Loire...). Génial ! Il n'a que 25 balais...

     La suite ? Compliqué d'enchainer avec les Rats on Rafts et leur Electro craspouille, qui tranche avec du Folk. Ils sont deux sur scène : un guitariste/chanteur qui sort un son distordu proche d'un  clavier saturé et un Claviériste/"Marmonneur" qui sort des sons bien crades. Le tout sur une boite à rythme Post Punk. Intéressant tout de même, mais pas ma came.
     Ensuite c'est le groupe Jack Name qui suit ! Un groupe qui mélangerait les Thee Oh Sees, en moins inspirés, à un Talking Head pour sa basse sautillante. Sympa, quoique un peu trop répétitif.
    Enfin, c'est le barnum loufoque de Ariel Pink qui prends cette scène. Le bassiste à un jeu impressionnant et Ariel Pink très charismatique. Cette prestation m'a donné envie d'en savoir plus sur ce groupe original. Sur la description du programme, on parle de Bowie, mais j'ai trouvé plus de Iggy dans ce chanteur habité au groupe loufoque (le batteur est en slip et soutien-gorge !) et magnétique. Rafraichissant !

    Je pense revenir voir l'année prochaine si les groupes programmés, dans ce festival inspiré, sont aussi bandant !

A bientôt, les amis rockers !

Arno



jeudi 22 octobre 2015

The Grand Astoria, Nantes (Scène Michelet)

 ... le mercredi 21 octobre


    Pourquoi si peu de monde pour voir ce génial groupe de Saint-Pétersbourg ? Le prix de la place ? Non, 7€ c'est donné ! Le style ? Non, nous sommes sur une terre qui apprécie le Metal et The Grand Astoria est plutôt rassembleur au niveau de différents styles du genre ! La méconnaissance et le manque de curiosité des gens en général ? Ouais, sûrement ça ! 
     Bon, les absents ont toujours tort ! Et puis nous, nous y étions pour prendre cette grosse baffe dans la tronche !

Blondi's Salvation

    Une soirée qui démarre à la cool, avec Blondi's Salvation, groupe de Nantes qui jouent un Psyche/Rock ouvert sur les autres cultures. J'ai trouvé que ce groupe ressemblait à un mélange de Velvet Underground, pour l'esprit 60's assumé et pour les quelques parties approximatives qui possèdent, tout de même, du charme (Moe Tucker, sort de ce corps !) et les Blacks Angels pour une touche plus actuelle. Le tout saupoudré d'une pincée de World (ils jouent sur des instruments atypiques), pas dégueux ! Mention spéciale à cette batteuse au jeu bien primal et à la façon, qu'ont les membres du groupe, de s'échanger les instruments (à écouter ici : http://blondissalvation.bandcamp.com/ )

 The Grand Astoria

     Après une petite binouze salvatrice, c'est l'heure de nos bûcherons Russes ! Que ce fut bon !   Ils sont énaurmes !  Le set démarre par le monument de leur dernier disque studio (The Mighty Few), Curse of the Ninth de près d'une demi-heure où chaque seconde est importante. Le son est plutôt bon, les guitaristes (on peut dire) virtuoses prennent chacun leurs solos, se répondent ou sololisent en même temps. Impressionnant ! La section rythmique est capable de groover, autant que d'abattre les chapes de plombs. Le chanteur/claviériste accompagnant au plus juste ses camarades (en plus de jouer de la flûte sur Curse, ou des percussions sur plusieurs titres).

© Joss

    Kamille Sharapodinov, leadeur du groupe, est un fan boy (il faut voir ses guitares recouvertes d’autocollants de grand groupes ou artistes tels que Jimi Hendrix, Tool ou NIN, entre autres !). Il a digéré toutes c(s)es influences pour en ressortir sa musique qui, bien que très influencée, reste originale, singulière et toujours passionnante.
 Kamille (© Joss)

    Ils nous ont tout fait pendant ces 1h25mn qui sont passées bien trop vite ! Avec deux moments très forts, s'il faut en extraire quelques uns : Curse of the Ninth dantesque et Serpent and the Garden of Eden qui a fait monter d'un cran la température dans la salle ! Et puis merde, parlons aussi des autres titres joués ce soir ! Mania Grandiosa et Wikipedia Surfer, Stoner / Blues avec rythmique ultra lourde et de grands passages instrumentaux. Aelita, The Queen Of Mars et Wikipedia Surfer, totalement instrumentaux, et partant dans tous les sens ! Ou encore, Blessed, Cursed and Crucified aux riffs Heavy, magistraux ! Pas d'ennui possible.

(© Joss)

Ils ont dit qu'ils reviendront ! Je signe de suite ! Au Hellfest ou dans une salle à Nantes, j'y serai encore ! \m/

Sites indispensables pour tout savoir sur le groupe :
https://www.facebook.com/TheGrandAstoria
http://thegrandastoria.bandcamp.com/

    Sinon, sympa ce petit "meet" avec les membres présents du forum des Grandes Z'oreilles : Eric, Sebastien, Bertrand, Joss et Stéphane !

Les Z'oreilles sont de sortie

A +, amis rockers !

Arno

mercredi 21 octobre 2015

Archive, la Carrière (St Herblain)

... le jeudi 15 octobre


Deuxième fois que je voyais la bande de Darius Keeler et Danny Griffiths, les deux seuls membres d'origine de Archive. J'avais vu la tournée Lights, immortalisée par le Live au Zénith. Et première dans cette salle de la Carrière, qui porte bien son nom et qui a une meilleure acoustique qu'elle peut le laisser supposer.


    Quel trip, encore une fois ! Le groupe possède un choix de titres tellement important désormais, qu'il peut se permettre de ne pas jouer un monument comme Again. Mais, lorsqu'il sort de son chapeau des morceaux comme Finding It So Hard, Numb ou You Make Me Feel, mélangés aux titres de Restriction et Axiom, leurs excellent derniers disques, c'est le paradis. Un paradis qui mélange beauté froide et synthétique, à une certaine fureur Rock. Quand le groupe joue "énervé" (début du concert Feel It + Fuck U), cela tranche bien avec les moments planant, Electro, pleins de grâce (Black & Blue enchainé à End Of Our Day)


    J'ai mis plus d'une heure à réaliser que Pollard Berrier était là, avec ses cheveux très longs. Je ne l'avait pas reconnu O_o. Il faut dire que c'est l'une des (de mes) révélations de ce concert : Pollard possède désormais une palette vocale plus qu'impressionnante. Entre la voix complètement féminine et angélique (le duo avec la frêle Holly Martin sur You Make Me Feel !) ou la voix couillue sur Ladders, le monsieur impressionne. Dave Pen, qui possède une voix qui rappelle Craig Walker, chante très bien aussi d'ailleurs.

    On sent le groupe très rodé qui appuie les enchainements sans temps morts, si bien que ces deux heures de concerts sont passées très très vite. Les films, passés sur les trois écrans en fond de scène, renforcent le côté étrange et voyage, de cette musique. Les enchainements sont les gros points forts du show, le summum avec Numb qui suit Ladders impeccablement. Par contre, cela ne laisse place à aucune improvisation. Mais le concert est d'une fluidité parfaite, avec un rappel de choix : le magnifique Lights !

Je suis encore sous le charme !

http://www.setlist.fm/setlist/archive/2015/la-carriere-saint-herblain-france-6bf44e56.html

Le mieux c'est de vous faire une idée vous même :


Salut, les rockers et à très bientôt !
Les mois qui viennent seront chargés en concerts, donc en reports !

Arno

jeudi 15 octobre 2015

Uncle Acid & The Deadbeats, Graveyard, Jean Louis Murat et The Dead Weather



Graveyard - Innocence and Decadence :


    Les Suédois sont de retour avec leur dernier disque et une précision d’horloger en ce qui concerne la régularité des livraisons de leurs albums. Bon, aux premiers abords, on se dit que c’est un disque de plus de cet excellent combo (en gros, une alternance de morceaux rageurs avec quelques Blues bien lents, qui tâchent !), et puis, les multiples écoutes aidant, on se dit que c’est encore tout bonnement excellent.


    En plus, je trouve la deuxième moitié de ce disque encore meilleure ; je trouve que l’ensemble de cet opus est plus « couillu » (rien que le titre Hard-Headed, à prendre à froid, en pleine tronche !) ; je trouve que le titre The Apple & The Tree à le goût des deux premiers disques de Dire Straits (ce qui est un gros compliment de ma part !) ; je trouve que les solos de grattes sont encore plus tranchants (si cela était possible !) ;  je trouve que les deux derniers titres sont parfait pour « redescendre » tranquillement ; je trouve que Joakim Nilsson chante encore mieux (si c’était possible !)…


   Seul bémol : pas de titre aussi emblématique que, au hasard, un Slow Motion Countdown… pour l’instant !


Uncle Acid & The Deadbeats – The Night Creeper :


    Bon, eux, c’est simple, je les adore ! Depuis la découverte de Blood Lust, avant le raz de marée médiatique, sur le net, je fonds devant la musique de ces mecs. Après l’excellent Mind Control, Uncle Acid récupère "ses" Deadbeats (ne me demandez pas pourquoi), et The Night Creeper enfonce (défonce !!) le clou. Comme je le disais lors de la chro du précédent disque, il y a une patte Uncle Acid : Riffs lourds et Voix doublées, à la John Lennon, et gorgées d’écho !


    On prend les mêmes ingrédients et on recommence ! Titres qui vous prennent par les burnes directs avec ces riffs impeccables (rien que sur  l’introductif Waiting For Blood ou Pusher Man, mmmmmmmhhhhhhhh !!) et toujours un point d’orgue, un incontournable, un monument… Ici, c’est le génial titre Slow Death qui a ce rôle ! Une sorte de Road Trip à travers l’Angleterre, dont on sait que la fin sera terrible. Une montée de quasiment 8mn, qui se termine les mains en sang sur la gratte, à force de solos rageurs ; Putain que c’est bon !


Ah si !! Un seul défaut, le prix honteusement élevé de l’édition vinyle.


The Dead Weather - Dodge and Burn :


    Amateurs de Jack White, ce disque est fait pour vous ! Une sorte de pendant plus rock, plus poisseux et plus sale, à ses disques solos. Alison Mosshart est encore plus sexy que d’habitude et les trois zigues (White, Fertita et Lawrence) jouent sévère derrière ! Riffs acérés de rigueur (Fertita jouent quasiment comme White), section rythmique imparable et Alison qui gueule ou minaude, c'est selon, devant !


    Une recette magique, et ce n’est pas  I Feel Love (Every Million Miles), Buzzkill(er) ou Let Me Through, faisant office de « présentation », qui vont casser celle-ci ! Sinon, il y a le presque Rap Three Dollar Hat, où Jack chanterait presque comme un lascar, qui surprend, au départ, coupé par un break au rythme effréné avec Alison à la baguette ! Ouais, c’est un pur disque de Rock burné qui tient la route de bout en bout et qui fait souvent bouger son boule. Jack et Alison, entremêlent souvent leur voix, finalement assez proches (écoutez le titre Open Up, Alison fait du White !) ou prennent chacun leur tour, le lead ou les chœurs. Et ça fonctionne du tonnerre. A noter aussi, le surprenant final apaisé (Impossible Winner, grande envolée mélancolique) qui tranche avec la rage de ce disque impeccable.
 

Jean Louis Murat & le Delano Orchestra – Live aux [Pias Nites] :


   Alors... je me suis pris une méchante claque en découvrant tardivement le dernier disque de Murat l’Auvergnat bougon, qui est une somme et qui s’appelle Babel. Ce disque, sorte de road movie à travers la contrée Auvergnate, est d’une insolente réussite. Varié, long et d’une richesse incroyable. Ces dernier jours sort un EP de 5 titres enregistré Live aux [Pias Nites], il y a environ une année.   


   Titres pour 35mn de bonheur, où Murat est accompagné par le Delano Orchestra (son groupe sur Babel) qui enrichit cette musique de cuivres (cette trompette omniprésente, excellente !) et d’arrangements classieux. Entre Rocks efficaces (Blues du Cygne, Qu’est-ce qu’au Fond du Coeur) et ambiances plus intimistes (Long John, Les Ronces), ce concert (incomplet), est fabuleux. Et ce Mujabe Ribe de près de 12mn, qui est à tomber à la renverse !


Le seul défaut, s’il faut en trouver un, est que c’est trop court !



A + les amis rockers !

Arno