dimanche 6 juillet 2014

Jack White - Lazaretto




    Jack m’a décontenancé avec la sortie de Blunderbuss en 2012. J’attendais une suite aux White Stripes, mais après une poignée d’année à maltraiter le blues des pionniers, il a voulu faire autre chose. Résultat, je suis passé à côté de ce disque et ce n’est que récemment que je l’ai réévalué ! Plus (quasiment plus) de blues, mais un beau voyage dans la musique Américaine dans tout ce qu’elle a de variétés et une mise en avant d’autres instruments que la seule gratte.
    Lazaretto reprend les choses où Blunderbuss les avait laissés avec ce superbe titre de conclusion qu’était Take Me With You When You Go. Soit un mélange de Rock & Roll, de Bluegrass, un soupçon de Country et surtout, la patte de monsieur White, facilement reconnaissable. Et aussi ces deux groupes bien distincts qui ont chacun leur empreinte : un groupe exclusivement féminin hyper sensuel et un autre masculin, plus rentre dedans.

     Le disque démarre avec Three Womens et toujours ce piano mis en avant, ce  Lap steel, l’harmonica et cette guitare reconnaissable entre toutes. Un titre bien rythmé, parfait pour ouvrir la voix.
     Et Lazaretto déboule à suivre pour vous cueillir. Le premier single (grande idée !!) est le titre parfait : il fait méchamment bouger le boule, taper du pied et secouer la tête (ce riff juste après le break au milieu, ENORME !). Innovation à noter aussi : le chant presque rappé et le violon qui pointe le bout de son nez dans la deuxième partie. Titre simplement parfait qui peut même faire un peu penser à du Rage Against The Machine (n’est-ce pas Bertrand), avec un solo très Tom Morello qui porte pourtant la marque de Jack (voir Icky Thump).


     Retour aux grands espaces avec Temporary Ground, titre ample avec ce violon omniprésent et ce duo avec une voix féminine. Magnifique.
     Ensuite, l’originalité est encore au RDV avec Would You Fight For My Love, ampoulé juste comme il faut, toujours sous la forme d’un duo avec cette voix presque lyrique. Une plage qui prend du volume au fur et à mesure des secondes qui s’égrènent et qui finit en apothéose. Encore une réussite.
     High Ball Stepper est un instrumentale bien puissant et encore très original, avec cette gratte agressive et ses « descentes » de piano. Parfait pour terminer la première face du vinyle.


     Place à un Just On Drink, un bon Rock & Roll bien entrainant où le violon se taille encore la part du lion et toujours ce duo qui fait merveille. Un titre à chanter! « You drink water, I drink gasoline
     Retour du piano dominant sur Alone In My Home, très “académique”, mais très chouette. De même que le calme Entitlement où le Lap Steel et le banjo dominent les « débats » avec le piano. Superbe et une chanson qui donne envie de se taper le grand canyon.
     On revient aux riffs rentre dedans avec That Black Bat Licorice qui fait encore bien bouger le boule. Titre très efficace en moins de quatre minutes.
     I Think I Found The Culprit est encore un titre parfait pour le voyage. Zen et riche : guitares, lap steel, piano, voix mêlées qui montent en plusieurs belles « explosions ». Magnifique ! Encore dans le mille, Jack !
     Les corbeaux nous annoncent une fin de disque très paisible avec Want And Able et un Jack (qui double sa voix) seul avec son piano. Titre qui aurait pu être interprété au temps des 78 tours.

      Bilan général : encore une réussite de Jack White qui livre un disque très homogène et qui est un album parfait pour votre bande son de l’été. Une galette très organique et génialement mixée sans ajout d’effets pour booster le son. Vous pouvez tourner le bouton de volume, sans avoir peur à vos oreilles. (et le CD est vendu aux alentours des 10€ !!!)

     A noter, si vous êtes fan de vinyle, topé ce disque dans ce format ! Il est appelé l’Ultra LP ! Jack s’est amusé à compilé toutes les trouvailles possibles et imaginable sur ce support , avec en vrac :
-la première face qui se lit du centre vers l’extérieur.
-une boucle sans fin qui termine la face
-deux intro différentes pour Just One Drink : une acoustique et l’autre électrique selon le sillon sur lequel vous posez le saphir et qui se rejoignent pour la suite du titre !
-une autre boucle sans fin avec un cri de corbeau.
-deux chansons « cachées » aux centres des deux faces (l’une en 45 tours et l’autre en 78) !
-un hologramme que vous pouvez voir selon un angle très précis.

The Ultra LP en démo

Génialissime !!!

A bientôt, les rockers !!

Arno

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