vendredi 21 mars 2014

Focus sur : Dub forever!!!

L'autre fois on a eu une petite discussion avec le grand sachem de ce blog sur le dub...L'occase de donner quelques élements de découverte sur le style en question...

DUB : Genre fourre tout à l'heure d'aujourd'hui mais traditionnellement issu d'un style qui perso me barbe assez vite : le reggae... Popularisé par King Tubby ou Lee Scratch Perry, deux mythiques producteurs de reggae jamaicain, l'idée était à l'origine de remixer des morceaux en temps réel tout en donnant la part belle à la rythmique, et surtout à la basse, le tout accompagné de tonnes de reverbs!!! Mais bon : le dub originel n'est pas tant intéressant que ça à mon gout, trop proche du reggae... Bien que j'adore toujours et depuis des années le Dub Combo d'Israel Vibration, qui est un pur groupe reggae... 
Le dub des années 2000 s'est largement émancipé du son d'origine, et bien lui en a prit. Mais bien que partant dans tout les sens, la mise en avant de cet instrument parfois (souvent) délaissé qu'est la basse est toujours resté la marque de fabrique du dub...

Perso j'ai découvert le dub par cette magnifique compilation intitulé 110 Below et dont la critique figurait dans un hors série Rock&Folk du genre "200 meilleurs albums de tous les temps", dont j'ai oublié jusqu'à la couverture... Au milieu des Stones, Beatles, Pearl Jam ou Springsteen figurait cette compil', évenement suffisamment interloquant pour qu'on s'y intéresse... Dégoté à la médiathèque de Chambéry à l'époque, ce disque a longtemps tourné en boucle. Et pour cause : des remixes en veux tu en voilà de, en vrac : Paul Weller, Tricky, Primal Scream, Leftfield et deux versions magistrales du Mustt Mustt de Nusrat Fateh Ali Khan par Massive Attack, ainsi que du Requiem de Killing Joke dépassant les 10mn!!!! Du bonheur en barre!!! Oui parce qu'il faut dire que le dub, ça a un coté plutôt planant, atmosphérique, ambiant, et pour beaucoup, ça s'apprécie avec ce qu'il faut de matière stupéfiante...

Et puis, en grand fan des Clash, comment passer à coté des morceaux d'influence dub disséminés dans toute leur discographie. Certains membres des Clash sont originaires de Brixton, le quartier jamaïcain de Londres. Ils furent donc naturellement très influencés dans leur jeunesse par la culture jamaïcaine, ce qui se ressentira dans la version du punk présentée par le groupe, au point que même Lee Scratch Perry collaborera avec eux...

En Angleterre toujours, Massive Attack s'est attaqué au dub, notamment via sa collaboration avec Mad Professor, un des rosbeef dubmasters parmi les plus fameux, pour un remix intégral du deuxième album : Protection... Le même bonhomme a oeuvré sur les titres de Mezzanine, lequel travail est a mon gout encore meilleur que pour Protection... Malheureusement, on ne trouve les morceaux dub de Mezzanine que disséminés à droite à gauche sur les singles et EPs de l'époque... Leftfield a assommé la concurrence avec l'album Leftism en 1993... Scorn, projet solo de Mick Harris, ancien batteur de Napalm Death, propose un dub indus ultra sombre et mécanique, mais pas dépourvu de charme...Un petit nouveau venu du Nord de l'Angleterre : Forest Swords présente de chouettes plages mélancoliques tintées ça et là d'influences dub marquées...

Et pis voilà, en France, on a de la chance, parce qu'est arrivé fin des années 1990 une scène dub que nous envie le monde entier, jusqu'à nos meilleurs ennemies messieurs dames les anglais(e)s, et riche de multiples influences... Voyez par vous même : 
- High Tone, dans un registre électro dub déstructuré, froid, parfois apocalyptique, parfois agressif, parfois malsain, en tout cas en ce qui concerne les derniers albums, mais d'une puissance scénique impressionnante, qui fait littéralement décoller...
- Zenzile, les angevins, distillant un dub classieux, chaud, enivrant, aérien, voyageur, proche de l'esprit des origines mais tirant souvent sur le rock. Vibrant en live...
- Brain Damage, vu live à Chalonnes sur Loire (oui oui) il y a quelques années, propose un dub d'influence varié, proche cependant du dub uk, mais très souvent plein d'idées intéressantes. Et en live toujours : une pèche énorme!!!
- Kaly Live Dub dans un registe plus classique, 3zekiel largement émancipé du genre...
Tous incluent plus ou moins systématiquement sur albums des influences venus des 4 coins du monde, et par là même proposent des voyages interplanétaires vraiment réussis : sons d'Afrique, Inde, Asie, musique arabe, tout y passe!!!

Une sélection d'albums : 

Israel Vibration : Dub Combo. Du classique dub
La compilation 110 Below : un classique incontournable
Le premier Clash : le plus rèche de tous, mais aussi certainement le plus influencé par l'esprit de la Jamaïque
Massive Attack vs Mad Professor : No Protection
Leftfield : Leftism
Forest Swords : Engraving
Scorn : Evanescence
High Tone : ADN : 2ème album, à la croisée entre dub cool et dub énervé. Un must. Mais toute la disco est très bonne.
Zenzile : perso le premier, Sachem In Salem, est énorme, mais le second, Sound Patrol, aussi, et le reste est chouette aussi... J'aime énormément l'EP Zenzile + Jamika meets Cello, une invitation au voyage lointain parsemé ça et là du son du violon d'une beauté envoutante...
Brain Damage : un gros faible pour Ashes To Ashes, Dub To Dub, ainsi que pour le Short Cuts Live, qui est énorme...
Highvisators : High Tone et Improvisator Dub pour un pur album de dub roots hyper entrainant
Zentone : High Tone et Zenzile pour un mix parfait entre les deux formations phares du french dub
Masaladosa Chill Om : un pur album de musique électro indienne fait par des français qui du coup, cartonnent en Inde. De la grosse basse sur de la musique indienne = trop planant.
Treponem Pal : Higher : ou comment un groupe d'indus metal peut s'approprier un son dub...

Voili voilou... en gros le dub, c'est comme le rock : ça part dans tous les sens!!! Ci joint une (longue) playlist à écouter un soir d'été avec une petit verre d'apéro (ou plus)... Laquelle donne un aperçu du dub d'aujourd'hui... + quelques vidéos live bien chouettes... Anto






lundi 17 mars 2014

Disques : Metronomy, Bertrand Burgalat et Beck



      POP, ou musique populaire, à la base. Terme galvaudé qui désigne désormais les musiques qu’on impose aux auditeurs lambda à coup de matraquage à la radio et mis en avant sur les têtes de gondoles des magasins sans âmes. Très glamour comme image !
    Non, pour moi, la pop désormais, c’est un sens de la mélodie, de la musique douce ou enjouée, mélancolique ou joyeuse, fraiche ou nostalgique. Une musique comme un bonbon acidulé : un peu de sucre, mais juste ce qu’il faut pour remettre la main dans le paquet. Une parenthèse salvatrice, après les gros riffs et les rythmes pachydermiques, ça fait du bien de temps en temps. Avec ce moment printanier de mars (!!!), je vous fais part de mon envie de musique plus légère.

Beck – Morning Phase :


    Ce bidouilleur de génie manie les styles avec une facilité déconcertante. Morning Phase est présenté comme le successeur du magnifique Sea Change, sorti en 2002. Bonne pioche ! Si vous avez aimé ce dernier, vous aller vous régaler ! Dès l’entame, vous êtes sur du coton.

    Arrangements de cordes aux petits oignons (voir le magnifique Wave), basse ample et douce, batterie minimaliste mais efficace (Joey Waronker, le guitariste remplaçant Frusciante chez les Red Hot, sur la plupart des titres !), claviers/pianos vintages et guitares distillés avec finesse, sont les ingrédients de ce disque.  Une sorte de parenthèse enchantée ! Un skeud à écouter réellement, sans distractions autres, assis confortablement pour profiter de l’instant et s’évader… Une musique qui prend tout l’espace dans la pièce et dans l’esprit.

      Encore une réussite pour Beck, qui n’en vendra sûrement pas des masses, car tellement à l’opposé  de l’époque actuelle où tout va vite et où les gens ne prennent plus le temps de se poser et prendre du recul…



Bertrand Burgalat/A.S Dragon/Aquaserge - La Nuit Est Là :


    Encore un esthète de la pop, un oublié du succès, mais un mec qui ne lâche pas l’affaire (même si l’envie lui en a pris) ! Bertrand Burgalat est une sorte d’orfèvre qui façonne et produit, avec amour, de la musique (pop, soul, rock), à travers son label Tricatel. 45ème production du label, La Nuit Est Là, immortalise deux concerts de Burgalat avec les groupes A.S Dragon (en 2013) et Aquaserge (en 2009)

    Perso, j’ai découvert Burgalat avec le disque Burgalat Meets A.S Dragon et je pense que je ne me remettrai jamais de ce disque fabuleux et furieusement rock. Depuis j’ai découvert d’autres disques de mister Burgalat, dont le chef d’œuvre The SSSound Of Music, disque honteusement sous-estimé qui fait pourtant partie des (rares) beautés du patrimoine musical français.

    Retour aux fondamentaux avec La Nuit Est Là que je trouve moins rock que Meets, mais salement plus funky (voir cette basse bien moite !!). Ce disque est tellement cohérent que le changement de backing band est quasiment indécelable ! Je vous conseille d’écouter en priorité les titres suivants pour vous convaincre : le planant Aux Cyclades Electronique (Fermez les yeux, vous êtes en décapotable dans le sud de l’Italie !), La superbe reprise du Follow Me d’Amanda Lear (!!) et l’excellentissime et décalé Ma Rencontre (co-écrit avec P. Katerine). Trois titres indispensables pour mourir moins con. Et ensuite vous pourrez vous enfiler les sucreries pop que sont Survet’ Vert et Mauve (quel titre quand même !) ou Sans Titre, entre autres.


    Anachronique et hors modes, mais singulier et authentique ! Merci M. Burgalat et continuez le combat !

Nota : La version vinyle comporte 8 titres et un coupon pour récupérer les fichiers de la version CD qui elle en comporte 20.


Metronomy – Love letters :


    En 2011, Metronomy a sorti un fabuleux disque pop : English Riviera. Troisième disque de cette entité Anglaise, menée de main de maître par Joseph Mount, qui joue de tous les instruments. Drôle de sensation au départ pour ma pomme : après une écoute, je ressenti une sorte d’attraction/répulsion. Les mélodies étaient imparables, mais des claviers « Bontempi » qui m’écœuraient. Il m’a fallu de nombreuses écoutes pour amadouer la bête, mais désormais ce disque fait partie de la bande son de ma vie. Un disque d’été (en fait de toute l’année !!), que la famille entière connait et chante pendant nos virées en voiture.

    A l’annonce d’un nouvel album, je fus en même temps excité et méfiant. Qu’allait nous pondre Joseph : un English Riviera II pour entretenir le succès ? Un retour à l’électro pure des deux premiers skeuds (j’aime moins, même si quelques titres surnagent !) ? Bon en fait rien de tout cela ! L’accent est encore plus porté sur les mélodies et il n’y a pas de titre dancefloor bien rentre dedans à la The Bay ou Corinne ! Le premier extrait (I’m Aquarius) m’a fait le même effet que ma découverte du groupe : « ouais, bof » et après plusieurs écoutes, le titre c’est imposé tranquillement, mais sûrement. Ici, Mount, avec ces « Lettre d’Amour », se livre comme il ne s’est jamais livré (C’est lui qui le dit dans Rock et Folk !). On quitte les années 80 pour remonter à la source des 60’s et 70’s. Clairement, Metronomy ne caresse pas le fan dans le sens du poil et quelques écoutes seront nécessaires pour amadouer la « bête », mais quand c’est fait, c’est le genre de disque qui colle à la peau. Donc un conseil aux réfractaires : laissez du temps à cette œuvre ! Un seul défaut à ce disque : il est trop court !!

    Allez, revue en règle :

The Upsetter : Morceau d’introduction zen (guitares acoustique et quelques nappes de claviers) avec la voix de Joseph en mode aiguë plus qu’à la limite. Solo de guitare qui raconte une histoire : pas de démonstration, mais énormément de sentiment. C’est bô…

I’m Aquarius : Premier single, titre ouaté avec boites à rythme et claviers en avant. Chœurs féminins sur le refrain ; Addictif et planant (ça fonctionne bien avec le clip où Mount est déguisé en cosmonaute), la voix de Joseph mélangée aux « choux doup doup haaa » des filles…
Encore une démonstration du talent de ce mec pour trouver des mélodies imparables.

Monstrous : Intro type clavecin puis ritournelle orientalisante au clavier. Boites à rythmes, nappes de type « Bontempi » et titre au final très épuré, mais putain, ça fonctionne encore !

Love Letters : Intro aux trompettes avec une mélodie triste et d’un coup, break et le titre devient enjoué avec  ces filles qui scandent « Love Letters ». Frais et influence des sixties très nette, mais toujours avec un son des plus actuels. A noter, un solo de trompette qui assure un max pour terminer en beauté cette plage. Un titre pour faire bouger le « luc ».

Month Of Sundays : Retour au mid tempo avec le titre que je préfère. Organique et près de l’os avec cette rythmique caoutchouc et cette guitare bancale. Solo de gratte bien furieux au milieu du titre, qui dure, qui dure avec « Never in the month of Sundays » ad lib par les chœurs féminin. Un morceau qui me laisse pantois et qui est bien placé en fin de face A. La grande réussite de Love Letters ! Grand !

Boy Racers : Hommage aux papes de la disco, cet instrumental est funky à souhait et bien bas du cul ! Pour danser comme un dératé en se croyant dans les 70’s !

Call Me : Intro voix/claviers et mélodie au bord du kitch. Titre très mélancolique, qui demande quelques écoutes pour totalement adhérer.

The Most Immaculate Haircut : Un titre qui rappelle les slows de English Riviera. Joseph est encore en rupture sur le refrain, ce qui ajoute à la fragilité du mec qui se livre à nu. Break au milieu avec cigales et bruits de piscine ; un morceau qui donne envie de danser langoureusement avec sa moitié l’été, en fin de soirée.

Reservoir : Typique des ritournelles que le groupe pond avec un clavier. Une boite à rythme seulement pour accompagnement et un titre très entraînant, qui reste en tête longtemps. Ça parait simple ! Je ne sais plus qui disait qu’un bon titre pop était un titre qui paraissait simple. Et bien ici, on est en plein dedans.

Never Wanted : Parfait pour terminer le disque. Mélodie entêtante  à la guitare et basse bien caoutchouc ! Titre encore mélancolique qui reflète la teneur général de ce disque très homogène et une folle envie de remettre la face A.

D’ailleurs, c’est ce que je vais faire de suite !


A bientôt rockers des villes et des champs !

Arno

lundi 3 mars 2014

Concert : Mike Watt + The Missingmen



 Le 28 février, au Jardin de Verre, Cholet


    Bon, je ne sais plus comment ou par quel clic de mulot, je suis tombé sur cette date de concert de la Bouche à l'Oreille (assoce de Cholet qui m’a permis de voir entre autres Ufomammut et les Burnings Heads de très près !), mais ce fut une sorte de clic miraculeux.

    « Mike Watt, c’est qui ? » Alors, par où commencer ? Ce mec est une légende du Punk Hardcore des Etats Unis et « accessoirement » le bassiste des Stooges. Pour la petite histoire, au milieu des annés 90, il monte avec Jay Mascis (leader de Dinosaur Jr) un groupe de reprise des Stooges. Ce groupe va tellement titiller Scott et Ron Asheton (qui n’ont jamais eu que les Stooges comme réel groupe ! Bon, ils ont quand même cachetonné avec différents punkeux, après que Iggy ait jeté l’éponge avec le groupe suite à l’échec commercial de Raw Power !!), qu'il va devenir carrément la réunion des Stooges avec Iggy remplaçant Jay.
    Mike devient officiellement le bassiste de ce légendaire groupe, Dave Alexander, par la force des choses, ne pouvant reprendre son poste.
   C’est seulement un court résumé de la carrière de cet homme vénéré par de nombreux groupes : les membres de Nirvana, Red Hot, Pearl Jam… y a plein de vidéo sur YT à découvrir et un reportage sur Tracks.

    Bon bref, me voilà parti en petite sauterie avec deux potes, à 5mn de chez moi, voir cette légende vivante (ah ? Je l’ai déjà dit ?)

L’Œillère

    Arrivés sur place à la bourre (L’apéro du vendredi soir + la bouffe avec les copains,  c’est sacré !), le concert de L’Œillère, artiste en solo et Bordelais, vient de commencer. Seul avec sa gratte électroacoustique, il est perché sur la mezzanine avant l’entrée de la salle. Place exotique pour un set exotique aussi. Le mec est habité et sort des putains de sons de sa gratte amplifiés avec l’acoustique de l’entrée du Jardin de Verre. La première bière passe comme une lettre à la poste.

Guess What

    Second groupe et autre trip : Guess What, entre en scène avec costumes et masques, genre secte azimutée ! Tout comme leur musique : un batteur trompettiste ( !?!) et un « homme clavier » qui joue sur un vieux Korg, un petit Casio et qui souffle dans un Melodica. Il en sort de rythmes entrainants et une musique très originale où se mélange rock, calypsos et thèmes orientalisant. Frais ! Un peu long, mais frais !

    Petit intermède de 15mn de l’Œillère qui nous permet de faire un tour au merch bien fournis de musiques qui sortent des sentiers battus (Secret Chiefs 3, Tomahawk, Thugs…)

Mike with Missingmen

    Nous serons une petite 40aine de pelos devant ce concert. Cholet, l’endormie n’est pas ce qu’on peut appeler une ville rock & roll, mais les personnes présentes pourrons dire « j’y étais ! ». Le power trio arrive sur scène et c’est partie pour 45mn de musique Free Rock (comme on dit Free Jazz !). Des montagnes russes, des breaks orgasmiques, une alternance d’ambiances entre chuchotements et explosions telluriques. Difficile de relater ce moment, mais je peux dire que le trip était bon. Les parties s’enchainent, pas de temps morts et jamais de fin de titre pendant ce premier set (en fait ils ont joué en entier leur album Hyphenated-man. Un ensemble de scénettes qui peuvent rappeler le débit d’un Franck Zappa !).


Ron Asheton sur la basse de Mike

    Le charisme de Watt est naturel et sa prestance, elle aussi, légendaire : grimaces, langue souvent sortie et mouvement de balancier sur ses jambes écartées. Lorsque ces premières 45mn se terminent, c’est la surprise ! Je n’ai pas vu le temps passé et j’en redemande encore, comme les autres autour de moi, qui ont tous la banane. Mike est vidé et usé, obligé d’être porté par ses potes.
    Sous les clameurs, les trois ziquos reviennent et c’est reparti pour plus de 15mn non-stop qui verra les premières parties venir taper le bœuf.


Avec Guess What

    Mike Watt lève sa basse et clame: “For the love of Bass ! And now Mister John Coltrane !” et les premières notes de Love Supreme nous arrivent dans les esgourdes ! Putain que s’est bon !!

    Mike ramasse son instrument dans son étui, prend son sac à dos et vient taper la causette et fait l’accolade à ceux qu’il rencontre. Il croise sur son passage le copain Lolo qui vient se faire signer les disques qu’il a topé au merch. Il finira par trinquer avec nous et discutera « In English ». Nous sommes encore sous le coup de ce mémorable concert et nous lui disons merci pour cette belle soirée. Un merci qu’il nous retourne en nous disant, en substance, que ce soir, et globalement en Europe, le public est focalisé sur la musique à la différence des States où il y a toujours des bruits parasites et autres "connards" qui parlent fort.

 Lolo + Watt

    Je suis passé à mon tour, acheter deux skeud des Missingmen et j’ai retrouvé Mike affalé sur une chaise à signer ses disques. Dernier échange avec ce mec cool : « Thanks » qu’il me dit en rendant mes disques signés. Et moi de lui dire : « No thank you, I think you’re a legend ! », lui « Ho ! » surpris et la main sur le cœur. Et moi de renchérir : « Hey, tu as joué avec Scott, Ron et Iggy !! » et il me prend la main et me dit : « Stooges forever !! »

Merci Monsieur pour ce moment qui restera inoubliable.

A bientôt, rockers des villes et des champs !

Arno