samedi 22 février 2014

Disques - Cynic, Stephen Malkmus and The Jicks, Toy, The Limiñanas, Drenge et Sun & Sail Club



Tout d’abord quelques reliquats de 2013, avant le tout frais de cette année.

Sun & Sail Club : Mannequin


    Ça commence avec une petite intro guitare jazz bien inoffensive. Par contre, dès le premier coup de riff de guitare et de batterie, ce n’est plus la même chose

    Sun & Sail Club, c’est quoi, c’est qui ? Une invitation à la plage ? Une bande de surfeurs qui fait de la musique ? Non, rien de tout cela, mais bien plus encore ! Sun & Sail Club, c’est deux ex-Fu Manchu (Bob Balch et Scott Reeder respectivement guitariste chanteur et batteur) et un ex-Kyuss (Scott Reeder, génial bassiste aux pieds nus). Une musique violente et un chant au Vocoder ! 

    Un Objet Musical Non Identifié qui s’inspire de divers univers et c’est eux qui le disent le mieux : « Avant toutes autres choses, cet album est heavy et sombre. Il est inspiré par DEVO, VOIVOD, KRAFTWERK, TORCHE, SLAYER autant qu’il l’a été par ASWAD, JOE PASS et WES MONTGOMERY. Les riffs sont heavy et les vocoders pleins d’harmonies. Je voulais un groove très heavy qui pouvait supporter des harmonies vocales angéliques. Je pense que nous avons réussi cela. »

    Tout est résumé ci-avant : gros riffs gras et rêches avec voix de robots (et évidemment, bien plus couillu que le très mou dernier Daft Punk, si l’on ose la comparaison…)

    Résultat, un disque très addictif, rentre dedans et très original dans la démarche. Les titres brutaux avec ces voix robotisées qui, bizarrement adoucissent le propos ; et trois plages « bossa jazz » plus un titre planant (Im Not Upside Down) pour équilibrer le tout.



Drenge : Drenge 



    Un matin, récemment, dans ma voiture, en allant à Laval pour ma formation (oui, j’ai une vie trépidante ! Je vais à Laval, en Mayenne et je n’ai même pas honte ! Spéciale dédicace pour mes amis Mayennais, je blague hein !), je tombe sur un brûlot qui me fait plus que tendre l’oreille.

    Un coup de « Shazam » et hop, ça me dit : titre Nothing et groupe Drenge. Direct, je me dis qu’il faut absolument que je prenne des infos sur ce groupe ! Deux frangins, du Nord de l’Angleterre qui ont l’air de tellement se faire chier, qu’ils font du bruit comme des dératés.

    Résultat, un excellent disque qui ravira les amateurs de Grunge, Rock Garage et autres duos mythiques de ces dernières années (White Stripes, Black Keys et autres) qui triturent le blues et le rock pour notre plus grand bonheur.
    C’est automatique : ces riffs et cette batterie rentre-dedans, font bouger la tête et taper des pieds.

    Le disque fait plus que tenir la route, avec ces plages qui oscillent entre moins de 2mn et le format 3mn réglementaire. Un titre épique enfonce encore le clou, le formidable Let’s Pretend, qui met le temps né-
cessaire pour monter doucement et exploser dans une sorte de jam bourrée de lave… 




The Limiñanas : Costa Blanca

    Plaisir coupable ! Un disque et surtout un groupe qui a de la classe ! Les perpignanais, couple à la scène comme à la ville, nous livre un disque plein de charme 60’s ! On pense à Gainsbourg et ses ritournelles de l’époque, avec un Talk Over maîtrisé.

    Les paroles sont en français, anglais et même italien. En fait cet album nous sert de machine à remonter le temps ! Au moment des premières mini-jupes, où les filles se trémoussaient sur les mélodies pop.
   Gros succès chez les Anglo-Saxons, nos frenchies nous livrent un disque de rock & roll pétillant et frais. Mettez-vous Alicante dans les oreilles et partez pour un long et beau voyage ! On pense aussi parfois à un autre esthète français de la pop, Bertrand Burgalat, mec malheureux de vivre à notre époque. Trip, trip, trip et grand classe…



Toy : Join The Dots


    Toy est un groupe Anglais qui a sorti son deuxième album en fin d’année dernière. Leur premier effort, éponyme, sorti en 2012, avait titillé la critique et moi-même. Titillé mais pas complètement emballé. Par contre, ce délire psyché qu’est Join The Dots, me sied à donf’.

    Un skeud qui se savoure dans sa globalité et qui, dès le premier titre (Conductor), fait tripper et bouger le cul méchamment. Les guitares sont lumineuses (You Won't Be The Same, quel titre !!). Et les claviers vaporeux plus une basse en caoutchouc, nous enveloppent littéralement.

   Un disque qui parlera aux amateurs des deux dernières bombes du groupe The Horrors (Primary Colours et Skying). Ce n’est d’ailleurs pas pour rien que les membres de Toy sont les potes de ces derniers…



Et du frais, en ce début d’année 2014 qui démarre sous les meilleurs auspices…

Stephen Malkmus and The Jicks : Wig Out at Jagbags


    Nouvel album du grand dégingandé Stephen Malkmus et ses Jicks (neuneus en anglais !). Pour ceux qui débarquent, Malkmus était l’une des têtes pensantes et le chanteur de Pavement (Wowee Zowee !! Je ne m’en remettrai jamais !).

    On retrouve donc ce chant si particulier et ces mélodies bancales mais tapants toujours dans le mille. Pour, les non amateurs de Pavement, je veux vous rassurer : maintenant Malkmus sait jouer plus que correctement de la gratte (Ha, Ha, Ha !!). Tellement bien que dès l’entame du premier titre, ça tricote sévèrement. Il nous gratifie aussi de superbes solos, peu bavards, mais d’une efficacité désarmante et surtout remplis de feeling.

    On passe du meilleur du punk aux balades pop, en passant par des titres limite Metal (Shibboleth, aussi très Pixies !) et autres rocks à la cool avec des trompettes qui montrent le bout de leur nez plusieurs fois durant.
    Bref, un putain d’album fait pour tous les freaks, adorateurs du rock le plus basique, mais non dénué de mélodies.



Cynic : Kindly Bent To Free US


    Alors, Cynic, à la base, c’est du Death Metal !! Bon, là j’en ai perdu la moitié ! Revenez, ici pas de chant Death, mais une sorte de mix entre le Metal et le Prog.

    Groupe américains avec une basse EN-OR-ME qui prend les tripes, un batteur impressionnant de technique et de groove, et un guitariste chanteur qui déverse riffs et solos doigt dans le nez.

    Alors, si vous en avez ma claque des techniciens qui envoient les notes comme des robots et qui, au final, deviennent ennuyeux, vous pouvez aussi rester. Ici, on a de la mélodie et des compos très riches en émotion et en changement d’ambiance. On ne s’emmerde pas une seule seconde et les compos, assez longues, tiennent la route du début à la fin.

    J’avais bien accroché à leur album Traced In Air qui avait encore des stigmates Death, mais avec Kindly Bent To Free Us, j’adhère complètement. Des mélodies qui restent longtemps en tête (Infinite Shapes) et une qualité d’écriture fantastique.


A bientôt, rockers des villes et des champs ! Avec plein de belles sorties à venir...

Arno

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