jeudi 11 décembre 2014

AC/DC & ...Trail Of Dead



And you will know us by The Trail Of Dead – IX :


    Ce groupe me sidère ! Comment arrivent-ils à proposer des titres aussi épiques, qui font « partir » l’auditeur, en seulement 3mn. Car, s’ils nous ont habitués ces dernières années à de longues pièces (Tao Of The Dead !), ici c’est du concentré qui est  proposé. Moins Punk bas du front que le prédécesseur Lost Songs (efficace lui aussi, mais plus dans l’urgence), mais tout aussi passionnant.


    On y retrouve la « patte » TOD, c’est même un concentré de leur carrière qu’ils nous donnent. Un mélange de Rock Indé, de Prog, de grandiloquence sans guimauve…bref, un voyage dans leurs contrées tout droit sorties des personnages dessinés par Conrad Kely, chanteur et compositeur principal. On scrute les personnages sur la pochette, tout en écoutant cette formidable musique. Doomsday Book mets le pied à l'étrier dès les premières secondes : un son avec guitares et claviers massifs et cette voix qui qui sinue au milieu du maelstrom ! Et c'est parti pour le voyage ! Des titres plutôt courts en première face ! Sur la seconde, seulement deux titres qui dépassent les 6mn, dont Lost In The Grand Scheme qui oscille entre Punk et moments calmes (seul titre chanté par le bassiste Jason Reece !). Sinon, à noter deux instrumentaux magnifiques, avec montées en puissance et murs de violons (How to Avoid Huge Ships et Like Summer Tempests Came His Tears). Du grand art !
    Les titres s’enchaînent quasiment tous, rendant l’écoute encore plus captivante. Avec ce groupe, la composition parait être un jeu d’enfant. Leur musique, pourtant assez complexe, « coule » comme l’eau du ruisseau. Superbe album, encore une fois, qui se termine en furie après un break bien tribal (Sound Of The Silk) !


AC/DC – Rock Or Bust :


    Dernière livraison des Australien Ecossais les plus connus de la planète. Et surprise, ils nous proposent 35mn de Pop/Electro/Celtique/R&B/Rap… Nan ! Je déconne, bien sûr !

     AC/DC fait du AC/DC depuis ses débuts : Rock & Roll et Blues pur jus, qui fait taper du pied et bouger le cul tout seul. Le disque est l’un de leur plus homogène de leur longue carrière. Du concentré sans temps mort ! Leur producteur, Brendan O'Brien, leur a conseillé de faire du "ramassé" et du droit au but (comme l'OM ?!?). 

     Eh bien, c’est réussi ! Le temps passe vite entre le morceau titre qui inaugure ce disque et  Emission Control qui sert de conclusion. Entre chansons à chanter à tue-tête (Play Ball, Rock Or Bust,… elles le sont toutes !) et riffs qui tuent (Dogs Of War, Hard Times, Baptism By Fire, Rock The House… le disque en est truffé !), jamais l’auditeur n’aura le temps de souffler. 


      Le rythme général est loin d’un Rocker sur Dirty Deeds (pour ça, allez écouter l’excellent dernier Datsuns !!) ! Ici, Angus maîtrise son "Hard Boogie" sur le bout de ses doigts. Mes titres préférés sont Dogs Of War (avec son intro qui reprend les notes du riff de Highway Chile de Hendrix (volontaire ou pas ?) !), l’enchainement magique Hard Times/Baptism By Fire/Rock The House et le final Emission Control. Un bel hommage au frérot Malcom qui a dû abandonner son groupe à cause d’une putain de maladie. Ce sera sûrement difficile de toper des places pour leur prochaine tournée, mais j’aimerai bien, au moins une fois, tutoyer cette légende vivante.

Salut les rockers des villes et des champs !

Arno

lundi 8 décembre 2014

Alain Johannes & Gruff Rhys



Gruff Rhys – American Interior :



    Derrière ce nom à couper au couteau se cache le leader des excellents, que dis-je, géniaux et complètements barrés, Super Furry Animals. Un groupe Gallois très sous-estimé qui est capable de toutes les folies et aussi, toutes les audaces ! Capable de mélanger Pop classe, Rock crade, Electro, Metal, Psyche baroque dans un même disque (si si, allez écouter le sidérant Rings Around The World !).


   American Interior est le 4ème disque en solo pour Rhys (dont le premier, complètement en Gaélique !?!). On est en terrain connu, la voix du monsieur facilement reconnaissable. La musique est riche : Pop moelleuse de American Interior, Country Rockab’ moderne avec  100 Unread Messages, Rock/Electro barré qui vire Punk sur The Weather (Or Not), un Slow avec des claviers cheap qui « invite » les Beatles comme The Last Conquistador, un titre bien foutraque, dansant, tribal avec chœurs d’enfants comme Allweddellau Allweddol … Ce mec est capable de tout et le fait toujours avec classe. Parfois, il flirte avec le kitch, mais sait toujours retomber sur ses pattes.


    Il faut dire aussi que parfois, Gruff reste sobre et nous pond une perle, une merveille, un titre simplement parfait. Ici, il y en a plusieurs ! Liberty (Is Where We’ll Be) avec piano et cordes, titre enjoué et magique.


    Il y a Iolo, espèce de chevauchée fantastique avec des cordes luxuriantes ! On se croirait sur un cheval au galop en plein Far Ouest ! Une chanson très grisante.
Enfin, les deux derniers titres qui n’en forment qu’un seul, Year Of The Dog/Tiger’s Tale. Pop parfaite qui se finie avec un long « dialogue » entre une guitare Slide et un piano Bastringue. Le réveil est rude lorsque ce disque se termine. Mon coup de cœur de cette fin d’année.


Alain Johannes - Fragments and Wholes Vol. 1:


    Quelle joie de retrouver Johannes ! Il y a 4ans, son Sparks m’avait complètement remué. Un disque à dominante acoustique, un hommage à sa bien-aimée disparue trop tôt. Disque court mais intense.
Donc, Alain est de retour en solo après tant de travail pour les autres. Le monsieur est producteur, musicien (il joue de tous les instruments sur ce disque !!), arrangeur, auteur, interprète. Proche collaborateur de Josh Homme pour les albums de QOTSA, Them Crooked Vultures, il était d’ailleurs le 4ème homme sur la tournée des « Vautours ».


    Avec Fragments and Wholes Vol. 1, l’effet de surprise est disparu et l’inaugural All The Way Down et le mystique  Swan And Crow continuent sur la lancée de Sparks. Mais quel bien fou de retrouver ces mélodies pures et personnelles de Johannes. Et cette voix, chaude et généreuse. Cette fois, il y a aussi présents des titres bien plus électrisés comme Saturn Wheel, le superbe Kaleidoscope, le poignant Jack Of Wands ou le final très saturé, Let It Gnaw. Des chansons ou il nous lâche des solos habités qui rappellent l’univers des gens qu’il fréquente (Josh doit être très inspiré par Alain et réciproquement).


     Les titres sont assez concis (en moyenne 3mn) et la balade, finalement bien trop courte. Un disque après quelques écoutes, très rapidement addictif. Encore une belle réussite donc, et un espoir : qu’il nous donne une suite plus rapide que ces 4 longues années d’attente.

A bientôt les rockers !

Arno

dimanche 7 décembre 2014

Black Strobe, TV On The Radio & Baxter Dury



Baxter Dury –It’s A Pleasure:


    Disque avec la pochette de l’année… Baxter Dury, fils de Ian et adepte du bon gout et des claviers Bontempi. Une voix Droopy-esque et de la Pop Anglaise d’ " Origine Contrôlé " ! Voir la basse caoutchouc, les chœurs féminins et le sens de la mélodie sur le titre Palm Trees, par exemple.


    Ce mec me fait fondre et je ne sais pas trop pourquoi je tombe dans le panneau avec ces chansons pop basique (mais d’une efficacité imparable). Un peu comme Metronomy ! Peut-être une spécificité Anglaise ? Peu importe, je suis tombé dans le truc avec le précédent Happy Soup et je pense que je ne suis pas près d’en sortir. J’y retrouve aussi la fascination des Rosbifs pour Gainsbourg et son Melody Nelson. La légèreté et le détachement en plus 


    Chansons à chanter sous la douche ! Disque qui rend joyeux ! C’est déjà beaucoup ! Allez un Wispered à fond, pour démarrer correctement la journée ! Bonnard.



TV On The Radio - Seeds:


    Le groupe de David Sitek et Tunde Adebimpe est de retour. Seeds est encore plus électronique que le précédent Nine Type Of Lights. Il vous faudra plus de temps pour amadouer ce disque. Bon TOTR n’est pas un groupe facile et chaque nouveau disque est différent. La première impression est souvent mitigée mais la richesse et la complexité de leur musique se dévoile si l’on insiste.


    On peut dire d’ailleurs, qu’avec ses nappes de claviers, Seeds est leur disque le plus « chaud ». Oui, leur Funk blanc et froid s’est bien réchauffé. Voir sur le titre Could You où les cuivres se mélangent parfaitement avec les claviers, ou alors, l’efficace Happy Idiot, parfait pour danser comme un damné sur les pistes de danse. Sinon, il y a le très bon Winter et son riff Rock répété ad nauseam ou le très Punk Lazerray, à se taper la tête contre les murs.


    Oui, TV On The Radio me fait toujours le même effet à chaque nouveau disque : indifférent au début et accroc finalement. Et puis, comment ne pas fondre en entendant la superbe voix de Tunde ? Testez (c’est le mot !) le slow Test Pilot ! Vous allez tomber dans le panneau.


Black Strobe – Godforsaken Roads :


    Voici un disque parfait pour se bouger son cul sur les pistes de danse… ou à la maison. Ça marche aussi ! Black Strobe est un groupe français mené par Arnaud Rebotini, DJ, musicien dans des groupes de Metal (Black Metal). Un « touche à tout » qui brasse ici ses diverses influences ! Rockab’, Punk, Country (fabuleuse reprise du Folsom Prison Blues du Man In Black, Johnny Cash), Folk, Boogie, Rock & Roll, New Wave… Rebotini est un fan avéré de Depeche Mode et sur ce disque ça se ressent par moment (For Those Who Came on Earth Thru The Devil Asshole (ce titre !!), très synthétique).


   Le « métier » du bonhomme fait que ce mélange, à première vue bordélique, fonctionne parfaitement. Un titre comme Blues Fight, par exemple, sait faire cohabiter boites à rythme et guitares rock. 6mn de pur groove avec un final Electro envoutant. Des bombes comme celle-ci, ce disque en est truffé : Broken Phone Blues, The House Of Good Lovin' (putain quel rythme !), Dumped Boogie (jouissif !!), From The Gutter, ou la bombe intersidérale Boogie in Zero Gravity ! Arnaud croone en Anglais tout du long avec son délicieux accent français.


    Ce disque, c’est la grande classe ! Rock & Roll/Dance à la production chaude sans être surboostée ni putassière comme les productions standardisées des radios « djeunes » ! Disque parfait pour la fin d’année et pour faire la fête avec les amis ! Faites tourner.

A très bientôt les Boogie & Roller !

Arno