mardi 28 mai 2013

Endless Boogie, Clutch, Cathedral et Uncle Acid



Endless Boogie – Long Island :



                Pour une fois qu’un groupe porte bien son nom ! Huit titres et 80mn de zique (le titre le plus court fait 6mn) !! Un riff et une rythmique entêtante, tenus pendant de longues minutes et tissant une sorte de velours  où les guitaristes n’ont plus qu’à s’éclater comme des dingues dessus… J’y retrouve des pointes de Iggy et Captain Beefheart pour la voix et pleins d’autres influences pour les guitares crades, bluesy, sensuelles, envoutantes, excitantes…  Mettez-vous Taking out the trash et voyez les Stones, comme ils devraient toujours être : chœurs typiques des pierres qui roulent, phrasés de grattes hyper sexuels… Un disque qui vous fait planer sans être sous substance. Hypnotisant…



 




Clutch – Earth Rocker :



                Du Rock & Roll qui bute ! Dès le premier titre, vous taperez du pied et bougerez la tête pour toute la durée de l’album. Tout juste Gone Cold, fera retomber la pression en milieu de disque : envoûtant titre qui vous envoie direct vers les grands espaces, presque une musique de film ! Sinon c’est dix titres qui bastonnes avec des refrains à chanter, comme des hymnes (Earth Rocker ; Crucial Velocity ; Mr Freedom ; Oh, Isabella… tous, je vous dis !) La rythmique est puissante, mais toujours groovy. Les riffs tranchants et les soli vicieux. C’est tellement bon qu’on en redemande ! D’ailleurs, venez, vous faire botter le cul au Hellfest fin juin !!






Cathedral  - The Last Spire :



                C’est fini ! Terminé ! Cathedral nous livre son dernier album ! Et quel album ! Entrance to Hell vous met dans le bain direct avec un « Bring Out Your Dead » (hommage aux Monthy Python dans Sacré Graal ??) comme une incantation morbide avec les bruitages qui vont avec (cris, cloches, corbeaux…). Suit Pallbearer , lourd, lent et intense pendant 12mn.  Jamais en dessous de 6mn, les titres passent comme une lettre à la poste, avec breaks et accélérations comme eux seuls peuvent (et se permettent de) le faire (souvenez-vous des « Voodoo drums » sur Voodoo Fire !!) : break de guitares acoustiques (Pallbearer), voix féminines sexy (Pallbearer),  claviers et final prog’ (An Observation), rythmes pieds au plancher après de longues minutes de riffs plombés et répétés… Du bon gros Doom comme on aime durant ces six titres (Entrance To Hell et l’intermède The Last Laugh ne comptent pas) et un condensé du meilleur du groupe de Lee Dorian. 

                Cathedral est mort ! Vive Cathedral !! Et merci pour votre musique malsaine !






Uncle Acid – Mind Control :



Venant de nulle part et découvert en 2011 avec l’excellentissime Blood Lust (leur deuxième album, mais premier distribué), les anglais Uncle Acid (& The Deadbeats) ont connu une folle année 2012 ! Disque réédité plusieurs fois car vite épuisé (les premiers pressages se vendent à prix d’or sur la « baie ») ; grosse côte sur le net, des amateurs du genre Stoner/Doom ; emballement des magazines spécialisés et blogs musicaux…
Mind Control vient donc enfoncer le clou. Le tempo est ralenti, mais c’est pour mieux encore s’insérer dans votre cortex (Mt Abraxas, Desert Ceremony, Valley of The Dolls). Riffs de guitares lourds, entêtants (Poison Apple), voix aigües et soli toujours au-dessus de la mêlée ! Un titre très planant avec sitar (Follow the Leader) ; Death Valley Blues (mon préféré) et Devil’s Work (qui termine majestueusement cet album !!) qui apportent des atmosphères plus vaporeuses et des émotions un peu mélancoliques ! Il y a aussi des titres plus punchy pour mettre tout le monde d’accord (Evil Love) !

            Une chose est sure, en trois albums (le premier est introuvable en support physique, car sorti à très peu d’exemplaires sur CDR, mais facilement trouvable sur Youtube ! Et il est très très bon aussi !) Uncle Acid impose désormais sa patte et se reconnait dès le premier riff ! Aussi au Hellfest !!!




A très bientôt, bande de rockers !!
Avec toujours pleins de disques et de concerts...

Arno

lundi 6 mai 2013

Wolf People et Kurt Vile

Wolf People - Fain



    Pour commencer, voici le dernier album des canadiens ! Pochette noire pour musique lumineuse.
En 2009, ils nous avaient cueilli avec l'excellent Steeple, que je vous invite à aller écouter ! Avec Fain, ils enfoncent le clou de la plus belle des manière avec un disque à l'ancienne de 8 titres sans une note en trop.

    Les guitares dominent cet album tour à tour folk, rock avec des pointes de stoner ! La rythmique alourdie le propos et une voix pure survole les débats ! Leurs influences 70's avec ce son bien de notre époque, atteint ici la perfection. Un album qui tape dans le mille dès la première écoute et qui n'est pas près de vous lâcher...

Trois extraits pour vous donner une idée de cette musique qui n'est bonne :






Kurt Vile - Waking On A Pretty Daze






    Cet américain de Philadelphie a pris tout son temps pour fabriquer cet album. Et bien lui en a pris ! Un album fait pour la route, lorsque les paysages défilent ! 11 titres avec de longues plages ( jusqu'à plus de 10mn ! ), avec des guitares acoustiques, des superbes phrasés de guitares électriques, des giclées de slide...

    Vous aimez Neil Young et ses envolées de gratte, la voix nonchalante de Jay Mascis (Dinosaur Jr), les grands espaces américains... Cette musique est faites pour vous ! Kurt distille ses trouvailles tout au long de ces longs titres : des solos, des gimmicks, des mélodies à tomber... sans jamais nous ennuyer !

A vous de voir avec le morceau (titre) d'ouverture et le suivant où sa fille en personne assure la promotion !
Envoutant...



A bientôt les rockers, pour la suite avec une bordée de nouveautés Stoner/Doom et autres musiques déviantes...

Arno